jeudi 21 février 2013

Dix jours en MICRONESIE



Pour les plongeurs il y a des destinations qui font rêver, la Polynésie, les Maldives, les Philippines et la Micronésie. Cet endroit mythique est composé de milliers d'îles, en plein milieu de nulle part et jetées à la volée au milieu du Pacifique. Nous sommes à mille kilomètres au nord est de la Papouasie. Nous sommes dans la République de Palau, minuscule état indépendant de l'Océanie et situé dans la Micronésie. Longtemps sous mandat américain ce petit pays est aujourd’hui indépendant, a son drapeau, bleu ciel avec un cercle jaune soleil au centre, tire ses revenus du tourisme et a conservé le dollar comme monnaie. Sa situation géographique lui permet d'attirer les touristes chinois qui ne se privent pas de venir, japonais qui sont à quatre petites heures d'avion, taïwanais qui ont des sous, australiens qui sont dingues de plongée, américains qui en ont assez de s'ennuyer aux Bahamas, et quelques européens dont nous qui n'ont pas peur d’affronter trente heures de voyage pour venir voir des poissons. 
Nous sommes sur l'île de Koror de 65 kilomètres carrés, nous logeons à l'hôtel Sea Passion établissement ouvert en 2009 et plongeons au club Fish and Fins principal centre de plongée de l'île. 
Nous avons opté pour trois plongées par jour; départ de l'hôtel vers huit heures retour à dix sept heures, pique nique à la plage,  une bonne douche, le traditionnel apéritif du soir avant d'aller dîner au bord de la mer dans un restaurant sympa, un peu de lecture et à vingt deux heures extinction des feux. Et on recommence le même programme le lendemain. Dire que certains appellent cela des vacances. 






Le paysage marin est principalement composé de coraux durs, grandes tables, cornes de cerfs, énormes feuilles de "tabac" ou montipore feuillue, anémones de mer, éponges, gorgones géantes.
 Si les coraux mous sont souvent très colorés les durs sont plus ternes mais plus imposants et leurs formes  étranges sont fascinantes. En outre il y a tout de même des couleurs, les gorgones blanches font penser à des arbres couverts de neige, les noires ont des reflets bruns ou bleus, les cornes de cerfs ont souvent le bout de la corne bleu et les acroporas sont d'un blanc éclatant. 















Nous ferons cinq types de plongées, les épaves, les trous,  les corners, les grottes et les murs.
Nous avons plongé trois fois sur des épaves, deux fois sur des bateaux mais avec une visibilité réduite et une fois sur un petit hydravion japonais abattu en 1945. J'aime bien plonger sur les épaves, on peut se faire toute une histoire, imaginer les raisons du naufrage.
Les fenêtres du trou bleu.
L'une des plus célèbres plongées de Palau est celle des Blue Holes, succession de trous communiquant entre eux par des fenêtres et où la lumière joue avec le plancton en suspension et où les couleurs vont du bleu noir au bleu ciel. Nous avons eu la chance venir deux fois sur le site et la seconde de plonger seuls. C'était féérique. On trouve de la vie sur les parois des murs dont les fameux clams électriques dont les filaments rouges s'agitent et lancent des éclairs bleus quand on les illuminent avec une lampe.
Autres trous célèbres, le virgin hole dans lequel on entre par un étroit boyau avant de sortir à quinze mètres de profondeur par un long tunnel,  le Siaes tunnel profond trou où je descends à 37 mètres pour aller voir des jacks fishs 


Les corners sont l'équivalent des passes aux Maldives Pour commencer on longe un mur avant d'arriver au "coin" où l'on s'attache avec un crochet pour résister au courant. Ensuite on attend le passage des grands pélagiques, requins, barracudas, napoléons et autres poissons perroquets.La vie est extraordinaire, les requins pointe blanche viennent se faire déparasiter la gueule par les petites crevettes, les grands requins gris guettent leurs proies, et les barracudas passent en bancs serrés.





A chandelier cave nous jouons aux spéléologues. Il s'agit d'un ensemble de cinq grottes communiquant les unes avec les autres et dont chacune peut être visitée séparément. Dans ce labyrinthe complexe et totalement obscure, les murs sont recouverts de stalactites et de stalagmites. Dès que l'on remonte à la surface on se retrouve dans des bulles d'air et avec la lumière des lampes les cristaux du  plafond brillent de mille feux. L'entrée des grottes est à environ trois mètres, le diamètres des boyaux de quatre et l'on ne dépasse pas dix mètres. Claustrophobes s'abstenir.  








La majorité des plongées se font sur des murs ou dans des channels. Là on peut voir tous les poissons de récifs, beaucoup de tortues, des raies mantas, des murènes, des mérous, des gaterins rayés ou tachetés, des platax etc........








Mais la Micronésie ne se limite pas aux poissons; le dernier jour nous profiterons de l’impossibilité de plonger pour aller visiter une maison traditionnelle construite dans l'enceinte du centre culturel. Le bâtiment est en bois, avec une toiture en chaume; les murs et les poutres sont couverts de peintures naïves représentant des scènes de la vie quotidienne.

SEOUL 7 février 2013

Ce matin quand nous partons en balade il fait un froid sibérien, dans la nuit la température est descendue à moins 15 et vers dix heures le thermomètre ne dépasse pas moins 10. Le vent s’engouffre dans les rues qui se croisent à angle droit et  malgré  épaisseurs de vêtements il pénètre jusqu'aux os. Chacun fait son possible pour s'emmitoufler au mieux et notre guide Sami a eu la bonne idée d'apporter une parka à Nono parti pour Séoul avec un pantalon léger et un petit blouson.
Notre première visite st pour le palais Ghangdeokgung, ancien palais royal jusqu'en 1926 et aujourdhui classé au patrimoine mondial par l'UNESCO.Construit en 1405 il a subi comme toutes les constructions de Séoul les affres des japonais et des incendies, cependant 13 bâtiments originaux sont toujours debout et forment un ensemble harmonieux. 
Il ait peut être froid mais avec l'anticyclone sibérien le ciel est limpide et la lumière vive. Les couleurs sont magnifiées et le contraste avec le blanc des toitures et des jardin est saisissant. Nous profitons de chaque abri, cafétéria ou boutique du musée pour récupérer un peu de chaleur. A voir les bâtiments ouverts à tous les vents on se demande comment le roi et sa cour pouvaient vivre ici tout au long de l'année. 
Il faisait vraiment froid





l'épaisseur des cloisons ne protège pas du froid


Après la visite du palais nous prenons le métro direction le marché aux poissons de la ville. Le métro de Séoul est très étendu, profond, propre et rapide; en fait il ressemble plus à notre RER qu'à notre métropolitain avec des trains de trois cents mètres de longs et des voitures extra larges. A notre grande surprise nous tombons sur un magasin de Paris croissant et nous ne résistons à un bon café chaud accompagné de croissants et autres pâtisseries; le tout est appétissant et bon. L'une des caractéristiques de cette ville est le nombre élevé de boulangeries avec une enseigne française et de cafés du type starbuck ou similaire. Bien sur il n'y a pas de terrasse en extérieur mais tous les cent mètres on peut rentrer dans un établissement pour se restaurer ou se désaltérer d'un petit café. 
Dans cette ville où les habitants sont  gros consommateurs de poissons il y a plusieurs marchés aux poissons mais celui que nous visitons est le plus important. Quand nous sortons du métro nous prenons conscience de la grandeur de la ville; au loin on aperçoit la tour Namsan où nous étions hier et devant nous s'élève l'immeuble le plus haut de la ville. 
plus grand que Rungis


La belle rose au tablier vert

Les crevettes géantes

le plus haut immeuble de Séoul

Bientôt nos les verrons sous l'eau

Le bâtiment des poissons s'étend sur plus de cinq hectares, mesurant plus de cinq cents mètres de long. On y trouve des crustacés géants, homards, crevettes, des fruits de mer, du poisson frais comme de la raie ou du thon, mais aussi du poisson congelé. Les vendeuses sont habillées de rose et sous une lumière forte cela grouille de monde et de bruit.  
Quand nous quittons le marché nous sommes paralysés par le froid, et nous décidons de nous réchauffer en déjeunant. Avec Sami nous allons dans un grand centre commercial dont tout le rez de chaussée est occupé par des stands de gastronomie. Comme à Singapour ou Hong Kong on y trouve tout, des spécialités chinoises, coréennes, italiennes, françaises ou américaines. Les grandes marques parisiennes comme Daloyeau ou Nicolas sont présentes mais la bouteille de champagne est au prix du caviar.


Il nous reste à visiter un marché traditionnel où l'on trouve tout, des fringues en provenance des Chine, de la quincaillerie, des parfums, des huiles, des pétards, des serpents dans des bouteilles. Avant de retrouver l'hôtel et nos impressionnants bagages nous nous réfugions dans un café pour une petit sieste, déguster un vrai café serré. Un dernier taxi, puis le bus pour l'aéroport, de nouvelles aventures nous attendent en Micronésie.